Le terme de « culture » est utilisé dans un sens figuratif, avec deux sens distincts. Le premier est celui de « civilisation », comprenant une éducation, des manières, un art, un savoir-faire et des produits distincts. Le second est un dérivé de l’anthropologie sociale, avec la façon dont les gens pensent, agissent, ainsi que ce qu’ils ressentent. Geert Hofstede (1980-2001) définit cela comme « la programmation collective de l’esprit distinguant les membres d’un groupe ou d’une catégorie des personnes d’un ou d’une autre ». Le terme de « catégorie » peut aussi bien référer à une nation, qu’à une religion, une région, une ethnicité, un genre, une organisation ou une profession. Selon les travaux d’Hofstede, c’est le second sens qui va prévaloir, dont une définition plus simple serait « les règles non écrites du jeu social ».

L’étude de Kluckhohn et Strodtberck (1961) considère que la culture est basée sur trois points principaux :

  1. La relation à la nature
    1. Contemplation de la nature (la nature est-elle dominante, ou l’homme en fait-il partie ?)
    2. Harmonie avec la nature (l’osmose entre l’homme et la nature qui amène à un épanouissement et un développement spirituel)
    3. Domination sur la nature (maîtrise afin qu’elle ne soit pas hostile, l’homme n’en fait pas partie)
  2. La relation au temps : le temps est-il cyclique ou linéaire, et quelle est l’importance accordée au passé ?
  3. La relation à la personne : quelle est la place occupée en tant qu’individu ?

Pour Cluche (1996), la culture n’est pas « naturelle », elle n’est pas biologiquement héréditaire. Au contraire, elle est acquise dès la naissance au cours d’un processus de socialisation, souvent inconscient. Ainsi, la culture se transmet d’un individu à un autre, ce qui explique sa lente évolution malgré une évolution rapide de l’environnement.

Linton (1986) propose une définition qui se veut davantage liée à l’environnement : « une culture est lu configuration des comportements appris et de résultats, dont les éléments composants sont partagés et transmis par les membres d’une société donnée », autrement dit une expression de l’adaptation d’un groupe d’individus à un milieu naturel.

Les travaux de Fons Trompenaars et Charles Hampden-Turner (1997) reposent sur ceux de Kluckhohn et Strodtberck (1961), et définissent la culture simplement comme « la façon dont les gens résolvent les problèmes ». Leur modèle d’analyse propose d’étudier la culture selon sept dimensions, afin de déterminer les différences entre les sociétés :

  1. Universalisme / particularisme (y a-t-il une importance majeure des règles ou des relations ?)
  2. Individualisme / collectivisme (fonctionne-t-on en tant que groupe, ou en tant qu’individu ?)
  3. Neutralité / affectivité (affichage des émotions)
  4. Degré d’engagement (limite / diffus) (niveau d’implication vis-à-vis d’une personne ou d’une situation)
  5. Statut attribué / statut acquis (faut-il faire ses preuves pour acquérir un statut, ou le statut est-il attribué par les autres ?)
  6. Orientation temporelle
    1. Orientation passé / présent / futur (accorde-t-on plus d’importance au passé, au présent, ou au futur ?)
    2. Temps séquentiel / temps synchronique (fait-on une seule chose à la fois, ou plusieurs en même temps ?)
  7. Orientation interne ou externe (contrôle de l’environnement par l’Homme, ou l’environnement est-il subi par l’Homme)

Ces dimensions vont permettre de comparer les cultures, de façon à trouver des points communs et des différences, qui seront à prendre en compte lors de l’élaboration des stratégies d’internationalisation.

 

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